Cette newsletter est disponible aussi en anglais.
L'une des choses qui me passionne le plus est l’usabilité (usability, en français aussi utilisabilité, en savoir plus). Les users flow fluides sont comme de l'ambroisie pour le cerveau. En revanche, la friction génère de la frustration - qui génère de la douleur - au point que les utilisateurs renoncent et abandonnent l'interface numérique. L’usabilité est composée d’un mélange de design et d'ingénierie.
Parfois, les équipes techniques considèrent que lancer rapidement un PMV fonctionnel, mais pas très convivial pour l'UX, est un compromis acceptable. Je pense que c'est une décision risquée et cela créerait un «make or break» pour ce produit.
L’experience utilisateur sans frictions représente un avantage concurrentiel majeur pour stimuler le développement d’un produit, en encourageant l'adoption précoce par les utilisateurs, les conversions et finalement une croissance régulière. C'est pourquoi l’usabilité est si importante.
La plupart du temps, les utilisateurs veulent réaliser une action via leurs applications ou leurs pages Web. En outre, les utilisateurs veulent réaliser cette action rapidement. En conséquence, ils ne veulent pas consacrer ni trop de temps, ni trop des ressources cognitives au processus.
📖 Steve Krug, spécialiste UX et auteur de la célèbre bible UX «Don't Make Me Think» répond à la question «Quelle est la chose la plus importante à faire si je veux m'assurer que mon site ou mon application est facile à utiliser?" :
Il ne s’agit pas de «Pas plus de deux clics pour trouver quelque chose», ni de «Parlez la langue de l’utilisateur» ou «Soyez cohérent».
C’est ... "Ne me faites pas réfléchir!" .
Je dis toujours aux gens que c'est ma première loi d’usabilité. C’est le principe primordial - le facteur décisif pour décider si un design fonctionne ou non. Si vous avez de la place dans votre tête pour une seule règle d'utilisabilité, faites-en la seule. Lorsque je regarde une page Web, je devrais être capable de comprendre de suite de quoi il s’agit et comment atteindre mon but - sans dépenser aucun effort pour y penser.
Les biais cognitifs sont vraiment importants lorsque l'on pense à l’usabilité:
🧠 Charge cognitive: l'effort mental de traiter l'information et d'apprendre à utiliser le produit. Notre mémoire de travail peut stocker environ 7 informations à la fois.
🧚🏾 Effet esthétique: les interfaces agréables à l'œil sont plus facilement adoptées par les utilisateurs et considérées comme faciles à interagir avec.
🤦🏼 Malédiction de la connaissance: cela se produit lorsque nous supposons que les utilisateurs ont les mêmes connaissances de base pour comprendre nos propositions. Quelque chose d'évident pour nous peut être vraiment obscur pour un client potentiel.
🔍 Découvrabilité: la capacité de trouver rapidement ce que nous recherchons.
🧘🏻♀️ État de flow: les utilisateurs surfent sur l'application / la page Web en douceur. Aucune double vérification n'est impliquée, ni aucun effort pour atteindre leur objectif.
Si vous êtes intéressé par les biais cognitifs dans le design, consultez cette liste.
D'après mon expérience, le biais de malédiction de la connaissance pourrait affecter les équipes d'ingénieurs en raison de leurs systèmes de pensée et leur logique développée, tandis que le biais de la charge cognitive pourrait affecter le leadership qui recherche l'exhaustivité lors de la présentation des fonctionnalités d'un produit aux utilisateurs / clients potentiels.
Nous pouvons évaluer l’usabilité en testant l'expérience utilisateur, mais plus à ce sujet dans une prochaine édition.
Tout a déjà été dit et fait. Et alors?
En parlant d'UX, j'ai eu le plaisir d'interviewer Jeff Gothelf, spécialiste UX et consultant en transformation numérique, conférencier, co-auteur de «Lean UX» et auteur de «Forever Employable».
🔮 Jeff partage des idées très pertinentes sur Twitter et sur LinkedIn concernant l'UX, les équipes, l'organisation du travail, les stratégies agiles, le développement de carrière, le product management.
👨🏻💻 Il écrit également sur l'agilité et l'innovation dans sa newsletter.
📖 Dans «Forever Employable», Jeff raconte comment il a construit une marque personnelle basée sur son expertise et comment on peut devenir un leader d'opinion dans un domaine particulier.
Jeff donne des conseils pratiques sur la façon de mettre en œuvre votre expertise même si votre domaine est déjà encombré, en ciblant le bon public et en créant une plate-forme avec le moins de risques possible. Les principales questions que vous devriez vous poser si vous souhaitez commencer à partager votre expérience pro sont:
«Est-ce que quelqu'un sait qui je suis? Pourquoi me chercheraient-ils? Comment me trouveraient-ils? ».
Un conseil que vous donneriez à quelqu'un qui commence tout juste à construire une marque personnelle basée sur son expertise?
Il y a deux choses que vous devez immédiatement:
Commencez à écrire. Partagez vos expériences, expertise, connaissances, victoires, pertes. Gardez votre témoignage réel et authentique. Une phrase que j'ai apprise de Gary Vaynerchuk et que j'aime est: "Documentez, ne créez pas." En d'autres termes, capturez simplement ce qui se passe de la manière la plus simple pour vous et distribuez ce contenu. Ne vous concentrez pas trop sur la «création» de quelque chose d’original.
Créez une liste de diffusion. Je sais que cela semble vieille école, mais l’emailing fonctionne et représente aussi la permission explicite de votre lecteur de les contacter. Il n’existe pas de meilleur moyen de créer une audience.
Quels sont les fondements du concept de “forever employable”?
Fondamentalement, il s'agit de changer la dynamique de l’évolution professionnelle. Pensez-y en terme de systèmes. L’évolution d’une carrière traditionnelle est un système de “push”. Vous vous lancez dans les offres d'emploi, les entretiens, le recrutement classique. Pour assurer dans l'avenir, vous devez transformer cette dynamique à 180 degrés en un système de traction type “pull”. Votre objectif est de créer une réalité dans laquelle vous attirez des opportunités vers vous. De cette façon, peu importe ce qui se passe sur le marché du travail ou dans votre industrie, il y a toujours des opportunités vers lesquelles s’orienter.
Dans votre livre, vous parlez de partage d'expertise en créant une plateforme personnelle. Certains d'entre nous peuvent considérer que «tout a été dit et fait», car il existe déjà de nombreux podcasts, blogs, newsletters de grande valeur. Comment pouvons-nous surmonter cette peur?
Tout a déjà été dit et fait. Et alors? Cela ne peut-il pas être mieux fait? Différemment? Grâce à votre expérience de vie, vos valeurs et votre perspective, chaque histoire est nouvelle et, peut-être plus important encore, personne ne l'a racontée de cette façon. C'est uniquement le vôtre. Vous seul vous pouvez raconter votre histoire.
Quelle décision difficile avez-vous prise dans votre carrière dont vous êtes le plus fier?
La décision la plus difficile que j'ai prise a été de quitter mon emploi à temps plein et bien rémunéré chez TheLadders en janvier 2012 et de lancer une nouvelle agence avec Josh Seiden et Giff Constable. C'était terrifiant, mais nous avons construit une entreprise viable que nous avons ensuite vendue à une agence légèrement plus grande. Je ne serais pas là où je suis aujourd'hui sans cet acte de foi et d’expérience. Je me suis prouvé que je n'avais pas besoin de dépendre des autres - employeurs, responsables du recrutement, patrons, fondateurs - pour gagner ma vie. Je pourrais le faire moi-même. C’est vraiment quand j’ai découvert que j’étais un entrepreneur.
Pouvez-vous partager avec nous vos ressources préférées pour l'inspiration du design?
Ma source d'inspiration design préférée ces jours-ci est de me promener dans les rues de Barcelone. Il n’y a plus les touristes et je redécouvre la ville d’une manière impossible auparavant. C’est vraiment inspirant.
Quel est votre produit tech préféré et pourquoi?
Mon produit technologique préféré, mon iPhone. Je sais que c’est cliché. Mais il peut faire tellement de choses, si facilement que je compte sur lui pour mener à bien ma vie professionnelle et personnelle. Il peut remplacer presque tous les appareils de ma maison - sauf ma machine à café :-)
Food for thought
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Smart is sexy
Vous pouvez utiliser les médias sociaux pour scroller pendant de longues minutes, perdre du temps et vous sentir merdique ou vous pouvez éliminer le superflu et suivre des personnes qui vous aideront à améliorer votre réflexion.
J'ai travaillé pendant 7 ans dans la communications numérique et j'ai été plus indulgente à propos de l'utilisation des médias sociaux, mais maintenant je suis convaincue que nous devrions être impitoyables par rapport à nos choix et :
✔️ lister soigneusement les penseurs (et les makers) à suivre
✔️ éviter les bulles de filtre en lisant / regardant du contenu produit par des personnes avec lesquelles on n'êtes pas nécessairement d'accord.
Je pense qu'utilisés correctement, les réseaux sociaux peuvent être un outil d'apprentissage et d'enseignement, tous domaines confondus. Il suffit de couper toutes les conneries 🤷🏼.
🔑 Quelques comptes Twitter très utiles:
Estelle Metayer : tracking strategic blindspots. Kevin Yien and Lenny Rachitsky : product stories. Nathan Baschez : business. Shane Parrish : mental models. Julian Shapiro : clear thinking. Anne-Marie Le Cunff : metacognition / neuroscience.
C'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir lu ce numéro. Sharing is caring, alors si vous trouvez quelque chose d'intéressant dans cette newsletter, partagez-la avec un ami, un ennemi, un patron ou un collègue <3
Si vous avez des questions et des suggestions, vous pouvez m'écrire à shetalkstech@gmail.com ou simplement laisser un commentaire.